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Do you remember dancing in september ?
(ou le meilleur mois de l'année)
Mesdames, Messieurs, Mes camarades entre les deux, j’espère pour vous que vous êtes prêts à rentrer dans la meilleure saison de toutes. La plus belle, la plus douce, la plus remplie de films d’horreur et de ciel gris.
Sans plus attendre, débutons la phase « News » de cette newsletter (vous pouvez toujours la lire avec la voix de Gilles Bouleau si vous voulez) :
Les nouvelles du front :
Attention ! Il va falloir lire cette newsletter jusqu’au bout ! J’ai une info très confidentielle à vous glisser à la toute fin. Une qui concerne Notre-Dame-de-la-Dormition. J’espère que vous êtes aussi hypé.e.s que moi !
De très belles (et grosses) news pro ce mois-ci ! Et on commence sans plus tarder par la révélation de la couverture de L’étreinte du roncier. Comme vous le savez, l’illustration vient de bibi (ce qui ne sera pas toujours le cas dans mes autres publications, mais j’ai un rapport très particulier à ce roman et à ce dessin-là). Et avec la révélation de la couverture, débarque également une date de publication : le 20 septembre ! Un petit cadeau d’anniversaire en avance pour moi (je suis du 23, je dis ça, je dis rien, mais si jamais j’ai des admirateurs secrets qui veulent m’entretenir…) et qui coïncide avec ma présence au salon Etrange-Grande dans l’est de la France ! Allez, on note !

N’est-ce-pas que c’est beau ?
J’ai — sinon — fini le premier jet de L’évadée de Castille ! Eh oui, ma grande fresque napoléonienne au goût de revanche sanglante, de remparts espagnols et de lavande provençale va bientôt partir en BL. J’ai hâte de faire bêta-lire ce roman, qui me tient beaucoup à cœur. Un extrait, pour fêter ça ?
“D'ennuyeuses gouttes d'humidité décomptaient lentement les minutes - puis les heures - depuis les stalagtites qui zébraient la sortie du souterrain.
Peut-être "Mirales" avait-il senti l'importance de ce jour de massacre, ou peut-être le premier orage de chaleur de la saison printanière lui avait inspiré quelque envie de chaos. Quoi qu'il en soit, Jeanne-de-l'Esprit avait dû se retirer dans sa retraite secrète sitôt le matin venu. Ses yeux noirs lancés à travers le soupirail de la cour, elle observait la silhouette du médecin évoluer entre les guimpes de ses camarades de solitude, une expression inquiète gravée sur ses traits.
Désirée semblait lui avoir ouvert les portes de sa pharmacie - charmante petite traîtresse que voilà ! Mais c'était sans doute pour lui éviter d'avoir à se présenter devant lui. Lui et son visage bien trop familier, lui et l'odeur de vieux livres et de longs voyages qu'elle soupçonnait d'émaner de son long manteau, lui et la tristesse couvée derrière son regard sombre.”
Comme je viens de vous le dire, je serais présente à Etrange-Grande du 19 au 21 septembre. Pour ceux d’entre vous qui vivent dans le Grand-Est, ce sera une occasion en or de vous procurer la magnifique réédition de L’étreinte du roncier par Malpertuis… ainsi que les quelques goodies qui l’accompagnent en salon ! Tout de suite, un aperçu :

Maintenant que vous connaissez mes aventures éditoriales, parlons de culture (parce que la culture, c’est super bien) et de mes découvertes/recommandations du mois :
Recommandations culturelles :
Cinéma :
N’oubliez pas de brancher vos grand-mères, Ladislav Rychman, Tchékoslovaquie, 1984 : Un petit film à la fois absurde et étonnamment horrifique sur un futur des années 80 où des petits bourgeois tchèques s’arrachent des esclaves robotiques sous forme de grand-mères dévouées. Mais attention à ce que ces robots n’aient pas une dent contre d’autres robots grand-mères du voisinage, sinon c’est l’escalade de la violence.
Shin Godzilla, Hideaki Anno, Japon, 2016 : Le créateur d’Evangelion (le meilleur anime de tous les temps) nous emmène dans une satire politique cachée sous un Godzilla. Des effets spéciaux pas beaux, mais qui font ressortir la monstruosité de la mue de la créature, des fausses Américaines très japonaises et des gens très très très dévoués qui regardent d’un air résolu vers l’avant comme dans un film de propagande soviétique = un bon moment.
La déposition, Claudia Marschal, France, 2024 : Parfois mon militantisme de catho de gauche me fait voir des trucs pas fun du tout. Et ce documentaire relatant la guérison psychologique et les difficultés d’une ancienne victime de pédophilie dans le diocèse de Strasbourg n’est certainement pas fun… mais tout de même très intéressant. La réalisation curieusement artistique - et presque pop - et le fort témoignage queer de la personne qu’on suit en font un moment très touchant et marquant.
Livres :
Les aventures d’Amina-Al-Sirafi, S.A Chakraborty, Sabran, 2025 : Un roman assez frais et épique sur la vie mouvementée d’une pirate arabe du douzième siècle. C’est tout à fait agréable de découvrir les tribulations d’une héroïne qui ne soit pas décrite comme minuscule et en verre, n’existant pas uniquement pour vivre une romance et surtout d’un âge normal. Pour le reste, si le style est très joli et bien traduit, j’ai trouvé que l’histoire comptait sur un grand nombre de deus ex machina. Une lecture somme toute très cool, mais qui aurait peut-être gagné à être un poil plus courte et intense (oui, c’est moi qui dis ça, je sais^^)
La maison aux esprits, Isabel Allende, Le livre de poche, 1982 : Une fresque familiale épique, lyrique et glauque qui parcourt tout le vingt-et-unième siècle dans un pays non spécifié, mais qui ressemble quand même sacrément au Chili. Une fois mis de côté certains termes passés de mode (pour le dire très poliment) et en considérant l’aspect volontaire de la brutalité de la narration, La maison aux esprits est un roman-fleuve absolument passionnant et au style incomparable.
Un bel exercice de lecture pour créer des personnages marquants et humains (quoique souvent monstrueux).La reine enchaînée, Marine de Cadenet, Nisha et Caetera, 2025 : Je ne l’ai pas encore fini, mais en tant qu’ancienne bêta-lectrice de Marine sur ce projet, je sais qu’il défonce des mamans. Et pourtant, je ne suis pas amatrice de fantasy du tout !
Musique/Podcasts/Radio :
Un amico, Ennio Morricone, Italie, 1973 : Je connaissais déjà cette mélodie dans sa version pure grâce à Inglorious Basterds de Tarantino (au lycée, j’ai eu une sombre période durant laquelle j’étais folle amoureuse de Christoph Waltz et je regardais tous ses films, faut le savoir ça), mais la découverte ce mois-ci d’une version chantée en Français m’a étonnamment touchée. Les paroles sont d’un cucul affligeant et pourtant… elles ont réussi à m’avoir. Elles me font beaucoup penser à Monsieur Tanat, un des deux protagonistes de L’étreinte du roncier.
Breathe, Lylac, Belgique, 2023 : Le rock et le folk rock, c’est pas spécialement mon truc. Pas que j’aime pas, mais j’ai pas été élevée dedans et j’ai pas forcément les codes. Néanmoins, cette chanson découverte au hasard sur une radio belge m’accompagne très bien lors de mes balades sous le ciel gris et froid.
Main theme from "The quick and the dead", Alan Silvestri, USA, 1995 : Si je n’ai pas encore vu Mort ou Vif de Sam Raimi (ce qui est étonnant, c’est tout à fait mon genre de film), je me suis mis la suite du film en intraveineuse sur le crunch de fin de L’évadée de Castille. Si vous écrivez ou lisez de l’aventure, c’est de la bonne !
Conclusion :
Pour l’info promise concernant Notre-Dame-de-la-Dormition, sachez qu’il y aura très bientôt du nouveau sur mon compte et celui de la maison d’édition. Je peux même vous révéler la date du cover reveal qui aura lieu… (attention, roulement de tambour)… le 14 septembre !
Je vous encourage donc à vous abonner au compte instagram du Héron d’argent afin de ne rien louper, mais aussi à vous inscrire via ce lien (à garder confidentiel jusqu’au 6 septembre). Comme vous l’imaginez, il vous permettra de vous lancer dans les précommandes dès que possible ! Au-delà de mon thriller fantastique, cette campagne promet d’être riche en émotions de toutes sortes.
Je vous souhaite une merveilleuse fin de saison du diable et une belle entrée en automne ! Et on se retrouve d’ici pas longtemps !
Manon Segur