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Hors-Série N°1 : Une décision importante
(Et votre avis compte !)
Mesdames, Messieurs, Mes camarades entre les deux, je viens vers vous en ce vendredi pour vous confier une mission spéciale !
Comme vous le savez, mon roman L’étreinte du roncier devrait revoir le jour vers septembre, dans une maison d’édition dont je vous tais encore le nom, mais qui est spécialisée dans la littérature fantastique (et j’ai absolument hâte de cette seconde vie pour ce roman dont je suis si fière).
Une autre chose que vous savez peut-être, c’est que j’aime bien dessiner. Je ne produis évidemment pas autant d’illustrations que la plupart des illustrateurs et illustratrices pro, mais je crois pouvoir dire que je me débrouille.
Voici, par exemple, une illustration dont je suis très fière et qui évoque Notre-Dame-de-la-Dormition, mon autre sortie de l’année :

C’est joli, hein ?
Aussi, quand un de mes nouveaux éditeurs m’a demandé une liste d’illustrateur.ices dont le travail conviendrait pour L’étreinte du roncier, je lui ai proposé une dizaine de noms d’artistes que j’aime bien (parce que les vrais artistes c’est génial, vive les gens qui bossent et à bas l’IA !), mais… je lui ai également glissé un dessin réalisé lors de la première édition du roman et dont je suis très fière. Les personnes qui me suivent depuis longtemps voient sans doute de quel dessin il s’agit (de toute façon je vais vous le montrer). Je ne me considère pas comme un génie de la tablette graphique et je ne veux voler le travail de personne, mais j’ai toujours trouvé que cette illustration ferait une belle couverture pour mon roman.
L’éditeur - ainsi qu’un de ses collègues - a trouvé que c’était une jolie idée de me faire illustrer mon propre roman (moyennant paiement, bien sûr, tout est fait dans les règles, n’ayez crainte). Nous avons aussi eu une discussion sur une autre de mes illustrations que vous connaissez sans doute, celle de Sernin le bâtisseur, héros du Cloître des vanités. J’ai donc décidé de proposer une seconde illustration pour L’étreinte du roncier dans la même veine. Une sera utilisée pour des goodies, et l’autre pour la couverture. Et c’est là que vous intervenez !

L’illustration qui a tapé dans l’œil d’un de mes éditeurs
Si j’aime beaucoup ces deux dessins, sur lesquels j’ai passé énormément de temps, je ne peux pas mentir : j’ai mon chouchou pour la couverture. Mais je veux vous garder objectif.ves. Je vais donc vous présenter les deux “oeuvres” (tout de suite les grands mots) sans vous le révéler et vous faire voter. Mais avant ça, je dois vous remettre un peu dans l’ambiance du roman. Voici le résumé si vous ne l’avez encore jamais lu :
Montagne noire, 1934
Célia Wilkinson, peintre alcoolique exilée sous un faux nom, partage ses journées entre le château qu’elle garde pour ses parents adoptifs, des toiles qu’elle-même trouve médiocres et ses promenades dans le petit village de Rocagne.
Lorsque celui-ci gagne un nouveau pasteur en la très pieuse Clémence Saleyrou, sa façade silencieuse commence lentement à s’écrouler, révélant noyades, suicides et manipulations…
Rien encore que l’artiste ne puisse supporter. Cependant, lorsque les visions horrifiques de ses cauchemars se mélangent aux évènements secouant le voisinage, elle n’a plus d’autre choix que de s’impliquer. Une menace mystique se précise de jour en jour sous le granit de la vallée et la jeune femme traumatisée la soupçonne d’être incarnée par Sylve Tanat, un étranger au visage douloureusement familier.
Une brûlante question se pose au cœur de leurs rencontres : pourquoi le sadique qu’elle a achevé dans son passé aurait-il décidé de revenir la tourmenter ?
On est donc sur une ambiance assez sombre, qui emprunte au gothique et au folk horror, avec une touche de romance et de meurtre.
Choix numéro 1 :
(Attention, les versions des deux illustrations que je vais vous montrer sont légèrement modifiées pour que le traitement CMJN ne vous choque pas trop. Il est tout de même probable que l’aperçu sur écran soit beaucoup plus saturé qu’en réalité et il faut en prendre compte. Si vous trouvez que les deux images sont asymétriques, c’est normal. Elles prennent en compte les fonds perdus et le dos !)
Vu que L’étreinte du roncier se passe dans les années 1930, j’avais assez envie de partir sur une image influencée par l’art-déco, avec un fond imitant la mosaïque et la silhouette de Célia - la protagoniste - en sorte de divinité païenne armée jusqu’aux dents (ou presque). Au final, j’ai tout de même conservé sa silhouette dans un style plus libre.
Voici deux de mes influences : les peintures de Puvis de Chavannes au Panthéon et cette jolie image de communion art déco. L’inspiration religieuse est voulue, puisque le roman joue beaucoup avec une sorte de mysticisme assez sombre.

Peintures de Puvis de Chavannes sur la vie de Sainte-Geneniève, Panthéon - Crédit photo : wikimédia commons

Image de communion art-déco (dont je ne connais malheureusement pas l’auteur) trouvée sur pinterest
Au final, je trouve que le résultat fait accidentellement plus art-nouveau qu’art-déco, sans doute à cause de ses courbes et du mouvement des ronces fleuries :

Choix N°1
Choix numéro 2 :
L’autre illustration m’a été inspirée par une scène clé du roman (que je ne peux pas vous spoiler, mais les personnes qui l’ont déjà lu la connaissent sans aucun doute), ma taphophilie (passion pour les belles tombes) et mon amour des gisants médiévaux :

Reproduction du gisant du duc de Berry, palais Jacques Cœur, Bourges - Crédit photo : wikimédia commons

Monument funéraire du cimetière de Terre-Cabade, Toulouse - Crédit photo : Actu.fr
La voici :

Choix N°2
Votre réponse :
Sachez que votre vote sera comptabilisé en x2 par rapport aux votes sur Instagram.
Je ne collecte pas vos adresses mail ni vos données avec le formulaire.
Conclusion :
Je profite de ce petit article Hors-Série pour vous dire que je serai présente au festival de L’ouest hurlant, à Rennes, ce week-end de Pâques, puis au Salon du livre lesbien de Paris le 26 avril ! J’ai hâte de vous y croiser !
Prenez bien soin de vous, et que l’Aile-de-Pierre vous garde du mal !
Manon Segur