Suivez l'étoile !

(Du berger)

Mesdames, Messieurs, Mes camarades entre les deux, j’espère pour vous que vous êtes prêts pour la fin de cette longue année - et l’engloutissement de moult chocolats si vous participez aux fêtes !

Sans plus attendre, débutons la phase « News » de cette newsletter (vous pouvez toujours la lire avec la voix de Gilles Bouleau si vous voulez) :

Les nouvelles du front :

  • Avant toute chose, merci pour toutes les participations à la campagne de précommande de Notre-Dame de la Dormition ! Je n’ai pas encore les chiffres, mais je sais déjà que ça a été une très belle campagne et j’ai hâte que le livre vous parvienne (avec ma signature), pour l’instant j’attends le BAT, qui ne saurait trop tarder (et qui sera plein de surprises).

  • L’évadée de Castille est toujours en BL, mais moi je suis toujours profondément amoureuse de ce roman donc je ne résiste pas à la tentation de vous fournir un petit extrait pour vous mettre l’eau à la bouche :

“La lune se dévoilait sagement derrière un voile argenté. Le jour ne s’était pas encore couché, mais il ne tarderait pas beaucoup.

— Aviez-vous prévu du vin de noce ? finit par demander Cabrera avec un sourire qui aurait presque paru rusé si l’occasion n’était pas si triste.

— Bien sûr, un petit tonnelet derrière l’église. Patxi doit avoir quelques coupelles dans son équipement. Voulez-vous trinquer à notre échec ?

— Non. Pas à un échec.

Il se releva et tendit sa main à Teresa.

— Je veux célébrer ce mariage qui ne sera pas. Je veux danser, rire et oublier. Avec la pire amie qui soit ! Que je n’ai pas été traîné jusqu’en ces lieux pour rien !

— J’aime mieux ça !

Ils allumèrent tous trois un petit feu de bois derrière l’église, puis ils trinquèrent à l’amour et à sa cruauté, aux horreurs de la vie, aux pertes et aux joies. Enivré par le vin, la fatigue et l’aventure, Patxi s’endormit le premier, rassuré par son fusil entre les mains de Teresa.

La nuit couvrait maintenant la clairière d’une parfaite ténèbre seulement piquetée de feu. Dans les mains de Teresa, les pièces almoravides étincelaient comme des flammes. Dans celles du docteur Cabrera, une coupe remplie de vin réchauffait une voix qu’elle soupçonnait déjà très mélodieuse. Le pauvre homme avait le cœur chantant quand il était brisé.”

L’évadée de Castille - Chapitre 16 : Les époux de la montagne
  • J’ai — sinon — fini le premier jet de Comme un ruban d’écarlate, douce novella gothique sur fond de spectres amoureux et de peinture médiévale. Je corrige la bête tranquillement, mais sûrement, et j’espère bientôt vous donner d’autres nouvelles.

Un petit moodboard pour vous donner une idée de l’ambiance…

  • Mais qui dit fin d’un projet dit aussi début d’un autre ! Et comme j’avais un roman choral post-apo qui attendait son tour depuis fort longtemps, j’ai décidé de m’y attaquer. Je vous donne le résumé dans une seconde et surtout je vous fais le « title reveal » en toute fin de newsletter, j’espère que vous êtes hypés :

Un groupe d’étudiants paumés, un prêtre et sa dernière ouaille, un timide professeur de piano lancé sur la piste d’un mystère et un antiquaire malicieux survivent avec difficulté dans les venelles et souterrains d’une ville éteinte…

Entre les récolteurs qui kidnappent ces survivants d’un effondrement atroce depuis les cieux et le sacrificateur armé de lames anciennes qui parcourt les rues, il est difficile de faire confiance à qui que ce soit… et encore plus quand le ponte d’une des grandes sociétés ayant précipité l’apocalypse vient s’installer dans les ruines de leur cité pour expérimenter sur de dangereuses connexions technologiques.

À quoi bon survivre s’il est impossible de vivre ?

Maintenant que vous connaissez mes aventures éditoriales, parlons de culture (parce que la culture, c’est super bien) et de mes découvertes/recommandations du mois :

Recommandations culturelles :

Cinéma :

  • A matter of life and death, Powell et Pressburger, Grande-Bretagne, 1946 : Un film sur l’au-delà dont j’attendais beaucoup, notamment parce que Martin Scorsese l’a adoubé « plus beau film de tous les temps ». Eh bien, Martin n’a pas tort. Ce film est une petite merveille avec une direction artistique folle, des visuels sublimes et des répliques cinglantes. La romance centrale n’est pas franchement passionnante, mais la profonde bonté de tous les personnages les rend extrêmement attachants !

  • Picnic at hanging rock, Peter Weir, Australie, 1975 : Un film très curieux, où il ne se passe pas grand-chose, mais où l’atmosphère et le mystère (inexpliqué) prennent toute la place. Si vous aimez la belle époque, l’horreur cosmique et les jeunes femmes probablement pas très hétérosexuelles qui courent sur les rochers en longues robes blanches, c’est pour vous.

  • Frankenstein, Guillermo Del Toro, USA, 2025 : Bon, j’ai pas grand-chose à dire. Je ne suis pas objective quand c’est du Del Toro. Le gars, il sait me parler. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? (à part que les VFX sont immondes) Le film n’est pas vraiment fidèle au livre et en même temps au point où on en est, est-ce que c’est grave ? Mon âme gothique a été repue en ce qui me concerne.

Livres :

  • L’apprentie cartomancienne, Aurélie Croizé, Gulf Stream, 2024 : Un roman palpitant sur les mésaventures d’une jeune fille, ancienne orpheline des rues devenue l’apprentie de la célèbre madame Lenormand au début du dix-neuvième siècle. Séparée de son mentor par une arrestation, elle va devoir affronter les bas-fonds de Paris, le meurtre et la trahison. L’histoire se lit assez vite et l’intrigue policière fonctionne très bien ! J’ai hâte de lire le tome compagnon.

  • Hollywood monsters, Estelle Faye et Fabien Legeron, Gulf Stream, 2022 : Vous l’aurez compris, je me force à relire du jeunesse en ce moment ! (Il vaut mieux quand on essaie d’en écrire un peu) Et je savais qu’avec Estelle Faye, je mangerais bien. J’en ai profité pour découvrir la plume de Fabien Legeron, qui est très agréable également. Le rythme du roman est sa plus grande force, il a un vrai côté aventureux et haletant. Et il est assez pédagogique pour dévoiler aux ados les secrets des tournages hollywoodiens pendant la grande dépression. On sent un véritable amour pour les films de monstre de la Hammer !

  • Au cœur de l’hiver, Eve Mattiata, Le héron d’argent, 2023 : Une grosse surprise et peut-être mon dernier grand coup de cœur de l’année ! Je dois avouer que je ne l’ai pas encore totalement terminé (je le savoure), mais ce roman m’épate. Le style est magnifique. La psychologie des personnages est extrêmement fouillée, si bien qu’elle devient l’aventure plus que la quête typique de fantasy qu’on est censé suivre au départ. Je lirais le deuxième roman d’Eve avec grand plaisir.

Musique/Podcast/Audio :

  • Sauvignon Blanc, Rosalia, Espagne, 2025 : Bon, je vais être honnête : tout l’album de Rosalia est une merveille. Écoutez tout. J’en ai choisi une au pif, je les dévore toutes au petit-déjeuner et j’envisage de me prendre le vinyle quand l’argent coulera à flots sur moi (bon, peut-être jamais du coup).

  • Adagio Sostenuto, Hauser, Croatie, 2019 : Une élégante variation sur l’adagio de Rachmaninoff qui a fini par nous donner la chanson « All by myself » (si, si, allez écouter si vous ne me croyez pas). Une parfaite mélodie pour mes camarades qui écrivent ou lisent du gothique par ces temps froids et mélancoliques !

  • Thème Myosotis, Michel Polnareff, France, 1971 : Vous allez probablement vous demander pourquoi je vous propose d’écouter du Polnareff, mais je vous promets qu’à chaque écoute de la B.O de la Folie des grandeurs je suis soufflée par la beauté des thèmes et de la mélodie. Il a clairement composé une bande originale 100 % premier degré pour cette comédie cultissime et le résultat donne une mélodie romantique à couper le souffle.

Conclusion :

Et sinon, pour mon nouveau roman en cours d’écriture, ce fameux post-apo dont je vous ai déjà parlé, je vous propose de découvrir un secret auquel Instagram n’a pas (encore) accès : le titre !

photo d'un hangar recouvert par le titre "Symphonie pour un brasier""

Alors ? Votre avis ?

J’ai hâte de vous reparler de Symphonie pour un brasier !

On se retrouve d’ici un mois, en début 2026. Je vous souhaite donc par avance de très bonnes fêtes de fin d’année si vous les célébrez !

À très bientôt,

Manon Segur